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SPLENDID'S / Scénographie

 

De Jean Genet

Mise en scène Vincent Thépaut

Dramaturgie Thomas Pondevie

Création Hall Grüber du Théâtre National de Strasbourg

 

TEASER DU SPECTACLE VISIBLE SUR LE LIEN SUIVANT : http://vimeo.com/93090027

 

“Un groupe de gangsters, retranché au dernier étage d’un palace, attend l’assaut de la police. Epuisés, à bout de munitions, ayant maladroitement tué l’otage « emperlousée » qui leur tenait encore de monnaie d’échange, ils débattent de la meilleure façon d’en finir : se rendre ou mourir en héros ? L’intrigue hollywoodienne de Splendid’s sert de cadre à Genet pour venir inquiéter les valeurs de la société bourgeoise. Derrière l’icône des gangsters héroïques dont se repaît la foule, se cachent des individus libres, amoureux de leur condition comme de leurs camarades, qui jouent à être ce qu’ils sont.”

 

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Splendid’s pose la question du caractère proprement irreprésentable du huis clos. Nous avons choisi de l’abandonner aux dimensions du lieu (le hall Grüber, ancien hangar de stockage militaire) et c’est ce lieu entier, à vue, qu’investissent les acteurs. Les éléments construits de la scénographie, comme un décor de cinéma posé au milieu d’un studio de tournage, sont le terrain de jeu de la deuxième partie du spectacle. Ainsi le huis clos s’intensifie au fil de l’action.

Le grand tapis central, sorte de mosaïque de moquettes aux couleurs primaires, produit (à la manière des expériences chromatiques de l’artiste Vénézuelien Carlos Cruz Diez) une forte vibration visuelle dans l’œil du spectateur. La mise à l’épreuve du regard devient l’analogie du troublant jeu avec les apparences qu’entretiennent les personnages.

La lumière que produit le balcon apparaît comme la synthèse de la vibration visuelle du sol. Cette lumière au bout du couloir (qui cette fois-ci renvoie plutôt aux œuvres lumineuses de l’américain James Turrell) est à la fois signe fantasmé de l’extérieur (où la police et les médias attendent les gangsters) et lieu de projection du film qui entrecoupe la pièce. Cette boîte, comme un castelet fantasmatique, se déplace au gré du déroulement de la fiction : par ce mouvement de la face au lointain, elle soutient la tension du huis clos. 

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